Le projet en résumé.
Être mère célibataire et travailler la terre pour 1 à 1,5 franc par jour dans les campagnes isolées de Madagascar. Voilà une perspective de vie peu enviable. Et pourtant, elles sont légion les femmes malgaches qui vivent cette réalité. Cette activité salariée leur permet de nourrir leur famille 5 à 6 mois par an. Quant aux autres familles avec un mari, la situation est un peu meilleure mais au final pour 6 personnes cela représente 50 centimes par personnes et par jour alors qu’il faudra au moins 1,5 francs par personne.
Le projet propose des formations à 361 femmes en agriculture et élevages principalement. Ces formations mises en pratique, sont une source nouvelle de revenus. Afin que les bénéficiaires puissent utiliser au mieux les nouveaux fruits de leur labeur, des cours d’alphabétisation et de gestion complètent les formations. Fortes de l’expérience et du savoir-faire acquis, les femmes investissent leur pécule dans d’autres activités génératrices de revenus et dans l’éducation de leurs enfants.
Les femmes bénéficiaires gagnent en respect et en autonomie. Elles sont mieux intégrées dans leur communauté. L’exil vers les bidonvilles et leurs dangers n’est plus une option pour elles et leurs enfants.
Bénéficiaires sur leurs parcelles, femmes AGR1 en 2013.
Cours de formation pratique en cultures de contre-saison, femmes AGR1 2017.
Femme AGR2 sur sa parcelle, novembre 2016.
Femme AGR3 devant son épicerie qui fournit un complément de revenus à ses autres activités (début 2017).
Ce projet participe à l’Objectif 1 : Éliminer l’extrême pauvreté et la faim, des objectifs du Développement Durable(s) (ODD) les objectifs de développement durable 2030
Démarche: Le projet contribue à éliminer la période pendant laquelle il n’est pas possible d’avoir au moins un repas par jour en augmentant les revenus de ces familles par l’activité de ces femmes. Les femmes sont formées, puis grâce à la mise en œuvre des formations elles peuvent acquérir des revenus par leurs activités.
Le processus compte trois phases:
- Formation-apprentissage (femmes AGR1) : Les formations sont mises en pratique par des dotations en semences, matériel, animaux pour démarrer leurs activités. Dès la première année, elles sont en mesure de produire du revenu. À la fin de cette étape elles commencent à constituer monter un capital semencier et maîtrisent les techniques culturales et d’élevage.de base.
- Autonomie (femmes AGR2) : Les femmes prennent confiance en elles, et se constituent un capital. Des formations dans le domaine de la gestion financière et des stocks sont données.
- Indépendance (femmes AGR3) : Les formations de base sont terminées. Les femmes disposent d’un capital en semences, animaux, argent qu’elles investissent.
À la fin de la 3e phase étape le projet est terminé. Pour la suite, elles peuvent faire appel à des prêts en semence ou micro-crédit.
Budget et calendrier:
Le budget est de 65’845 francs pour 361 femmes bénéficiaires, ce qui représente 2’100 bénéficiaires indirects que sont les membres des ménages de ces femmes.
Le projet débute en avril 2019 pour se terminer en janvier 2020.
Activités prévues:
- Accès à la terre principale source de revenus, par le prêt des propriétaires privés et publics (puis location pour les femmes en fin de projet).
- Formations dans les domaines de l’agriculture, élevages et autres activités.
- Mise en œuvre des formations (apprentissage) par des dotations (Coups de pouce) en semences et animaux pour produire et se constituer un capital en nature, puis financier.
- Alphabétisation de ces femmes pour la maîtrise de la vente au marché et la gestion de leur patrimoine semencier et financier.
Il est possible ainsi de diminuer la période sans accès à la nourriture en augmentant le revenu annuel. Une alternative de revenu à côté ou en remplacement du salariat agricole journalier est ainsi réalisé.