Géographie et cadre naturel
Ces trois communes d’une surface totale de 253 km2 sont situées sur les Hautes terres centrales. Elles se partagent une plaine entourée de collines dont le fond est à 950 mètres d’altitude et le point culminant à 1618 mètres. Le paysage est composé de collines couvertes de pâturages extensifs, (pseudo-savane avec quelques reboisements) gagnés il y a environ 300 ans sur la forêt. Ces collines entourent la plaine cultivée (rizières) et pâturée de manière intensive. Le fond de la plaine est parsemé d’une dizaine de lacs, de plusieurs étangs et par place de roselières. Les hameaux et villages occupent la bordure de cette cuvette et les sommets émergents du fond. L’unité topographique, des conditions de vie, et naturelles au-delà des frontières communales sont à l’origine de préoccupations communes des populations.
Carte du relief et frontières des communes en noir (Auteur Gianluigi Giacomel Labo InfoGéo Université de Genève).
Carte d’occupation des sols.
Périmètre des trois communes par rapport à la cuvette genevoise.
Le climat est tropical avec une saison sèche et fraîche (mai à octobre) et une saison pluvieuse et chaude (novembre- avril), la température moyenne annuelle est ~ 18 à 19oC (Bassin lémanique 10oC) et la pluviométrie est d’environ 1’400mm par an.
Ces trois communes sont situées à 60 kilomètres à vol d’oiseau au nord de la capitale du pays (Antananarivo). L’accès se fait depuis la capitale par la route nationale no 3, plus ou moins en bon état, jusqu’au bourg d’Anjozorobé (environ 90 km).
C’est dans ce bourg, chef-lieu de district, que s’arrêtent les taxis brousse à 50 km environ des communes. À partir de là, le voyageur désireux de se rendre dans l’une ou l’autre des communes doit se débrouiller pour s’y faire conduire, ou alors les atteindre à pied. Il faut en moyenne en véhicule privé environ 8h00 pour s’y rendre depuis la capitale et jusqu’à 12heures en taxi-brousse.
Localisation
Les populations des communes ont cependant un accès aléatoire aux transports en commun -taxis brousse- 5 à 6 mois par an en période sèche (de mai à octobre) par une autre piste. Le reste du temps les communes ne sont pas -ou peu- desservies en raison des difficultés d’accès causées par l’état des pistes.
Vue sur la plaine, fleuve Jabo, bas-fonds aux cultures intensives et collines herbeuses.
Village d’Andranohoatra (à droite) et de Bemandotra (à gauche), commune d’Androvakely.
Population et économie
En 2017 on comptait environ 35’914 habitants, dont plus de la moitié ont moins de 18 ans. Historiquement le territoire des trois communes était occupé par des pâturages royaux dont les bêtes étaient destinées aux cérémonies de sacrifices. À l’époque (18e siècle) il était interdit d’y cultiver la terre. Les personnes chargées de la garde et de l’entretien de ces animaux sont les ancêtres des autochtones actuels (en moyenne 90% de la population et la plus pauvre). La population de cette zone avait aussi un rôle militaire, de défendre la frontière du royaume contre les invasions des royaumes voisins.
La population est métissée. On rencontre des personnes de type peau foncée et cheveux crépus et d’autres de type peau claire et cheveux lisses avec tous les intermédiaires. Environ les ¾ de la population sont de type « foncé », ce sont les autochtones, les immigrants sont de type « clair ». Ces derniers sont originaires des régions environnantes de la capitale (tous de nationalité malgache) et se concentrent dans les chefs-lieux des communes. Les autochtones occupent les hameaux des alentours. La situation économique des autochtones est défavorable par rapport à celle des immigrants. À l’exception d’environ cent personnes (commerçants, collecteurs, instituteurs, personnel médical) la population est paysanne.
90% des personnes travaillent comme journalier agricole soit à plein temps soit de manière saisonnière. Ces personnes vivent avec un revenu de 1,5 francs par jour, soit environ 400 CHF par an Dans ces conditions les impôts ne sont pas élevés, le budget annuel moyen d’une commune est d’environ 10’000 CHF (20 millions d’Ariary). Depuis la crise politique de 2009 ces communes ne touchent pratiquement rien de l’Etat central.
Bourg d’Antanétibé-Anativolo 5800 habitants. Centre économique des trois communes.
Village d’Andranohoatra 765 habitants, accessible qu’a pied comme la majorité des villages de la commune d’Androvakely.
Repiquage du riz. Principale source de nourriture.
La pêche autre activité pourvoyeuse de nourriture.
Démarche et projets
Les 35’914 personnes concernées (sur une surface de 253 km2) et leurs autorités ont formulé des projets concernant les thèmes de l’environnement, du social et de l’économie. Ces projets regroupés en 3 axes couvrent les 3 dimensions (économie, social et environnement) du développement durable.
Axes de l’Agenda21 et liens avec la définition du Développement durable
Lors de la formulation de l’Agenda 21, les préoccupations de l’ensemble la population ont pu être exprimées grâce à ces trois dimensions. Par ailleurs la démarche est novatrice car :
- Le contenu de l’Agenda21 émane des besoins et attentes des populations,
- la porte d’entrée des actions et activités est la pauvreté,
- par un consensus et compromis social, les intérêts de l’ensemble de la population sont pris en compte.
Ce sont trois projets prioritaires parmi les 17 mis en œuvre dès 2011 avec les financements de l’État de Genève et de communes du canton.
Projet des Activités Génératrice de Revenus AGR: Lien
Projets des Adductions d’eau potable AEP: Lien
Projets des Ressources naturelles (RN): Lien
Etat du chemin parcouru depuis 2011.
Auteur Gianluigi Giacomel Labo InfoGéo Université de Genève.
Le climat est tropical avec une saison sèche et fraîche (mai à octobre) et une saison pluvieuse et chaude (novembre- avril), la température moyenne annuelle est ~ 18 à 19oC (Bassin lémanique 10oC) et la pluviométrie est d’environ 1’400mm par an.
Ces trois communes sont situées à 60 kilomètres à vol d’oiseau au nord de la capitale du pays (Antananarivo). L’accès se fait depuis la capitale par la route nationale no 3, plus ou moins en bon état, jusqu’au bourg d’Anjozorobé (environ 90 km).
C’est dans ce bourg, chef-lieu de district, que s’arrêtent les taxis brousse à 50 km environ des communes. À partir de là, le voyageur désireux de se rendre dans l’une ou l’autre des communes doit se débrouiller pour s’y faire conduire, ou alors les atteindre à pied. Il faut en moyenne en véhicule privé environ 8h00 pour s’y rendre depuis la capitale.
Les populations des communes ont cependant un accès aléatoire aux transports en commun -taxis brousse- 5 à 6 mois par an en période sèche (de mai à octobre) par une autre piste. Le reste du temps les communes ne sont pas -ou peu- desservies en raison des difficultés d’accès causées par l’état des pistes.